Le sophrologue

Le par NosAvis.com

Qu’est-ce qu’un sophrologue ?

Le sophrologue pratique la technique thérapeutique psychocorporelle nommée « sophrologie ». Cette technique, basée sur l’étude de soi, a pour objectif de faire trouver au patient en lui-même les ressources nécessaires à la réalisation de ses objectifs et de ses besoins. Le sophrologue est là afin de l’aider à modifier son regard sur lui-même, mais également sur les personnes qui l’entourent et sur le monde. Ceci afin de lui permettre d’être plus serein au quotidien et dans les difficultés qu’il rencontre.

Le sophrologue travaille de manière libérale ou au sein d’un institut de bien-être. Il a comme missions principales de favoriser la détente physique du patient et l’aider dans son épanouissement personnel.

Les qualités d’un sophrologue doivent être multiples. C’est un métier tourné vers l’humain et, à ce titre, il se doit en tout premier lieu d’être à l’écoute des besoins et des attentes de son patient. Il faut également savoir organiser et animer des activités en groupe, être créatif, empathique et posséder un vrai sens de la persuasion pour exercer ce métier.

Un sophrologue apprend la communication, la connexion avec son patient, afin de l’orienter idéalement vers son bien-être. Il intervient avec des adultes, des enfants, des personnes âgées et doit être à l’aise avec tous ces publics.

Discipline reconnue par l’État, la sophrologie ne nécessite pour autant aucun diplôme pour sa pratique. Mais il est nécessaire d’obtenir un certificat ou un diplôme privé de praticien de la sophrologie. Ce dernier s’acquiert au sein d’un établissement de la Fédération des Écoles Professionnelles en Sophrologie. Il dispense au futur sophrologue 300 heures de formation théorique, afin d’apprendre les techniques de relaxation dynamique et de sophronisation. Puis, une seconde étape amène le candidat à mettre en pratique ses apprentissages.

Ce métier est en pleine expansion, dans un siècle où l’on privilégie la notion de bien-être et les « médecines douces ». Certains actes du sophrologue sont remboursés par les mutuelles et la profession tend à s’organiser afin d’augmenter le niveau de qualification des sophrologues. Elle devient petit à petit une discipline au véritable statut de métier paramédical.

Quelles sont les activités d’un sophrologue ?

Un sophrologue peut intervenir dans de nombreux cas de la vie quotidienne, et autour de différentes activités tournées principalement vers la notion de bien-être et d’apaisement. Les raisons d’intervention d’un sophrologue sont multiples : gestion du stress, des émotions parfois tristes ou négatives, pour le soulagement de la douleur, de différentes phobies, ou encore d’un stress post-traumatique, de problèmes de TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), de crises de panique, et aussi de troubles du sommeil.

Le sophrologue aide également ses patients dans le cadre de sevrages de certaines addictions (comme le tabac ou l’alcool), de concentration et de capacité de la mémorisation, de troubles de l’alimentation (les cas principaux étant l’anorexie et la boulimie), la préparation mentale aux examens et aux concours, une aide face à des situations douloureuses (les exemples les plus fréquents sont le deuil, un traitement médical lourd, ou une rupture amoureuse), également dans les difficultés comportementales et/ou scolaires, y compris la phobie scolaire.

Le panel des activités du sophrologue étant très large, il doit pouvoir instaurer en premier lieu un climat de confiance avec ses patients, renforcer leur pensée positive, leur apprendre à bien respirer, à devenir plus dynamique dans leur démarche. Ses fonctions principales sont de les aider à accorder leur corps et leur esprit, gérer leur pensée, l’intensité de leurs douleurs.

Le sophrologue organise pour ses patients des séances collectives ou individuelles, pendant lesquelles il déploie ses propres techniques de stimulation du corps, des exercices respiratoires, de la relaxation, de la méditation. Il instaure un climat positif et un travail mental sur soi de positivisme.

Il est à noter que le sophrologue ne se substitue pas à un médecin ou à un spécialiste en médecine, mais qu’il est amené à agir en parallèle d’un traitement médicamenteux, ou encore d’un suivi psychologique. Mais il ne fait pas partie de l’équipe médicale suivant un patient dans une pathologie avérée, ne fait pas partie des réunions de recherche de diagnostic, ne donne pas de traitement.

Les lieux d’intervention d’un sophrologue

Activité professionnelle paramédicale, la sophrologie se pratique majoritairement dans le cadre d’un métier indépendant, libéral, dans un cabinet individuel ou dans un centre de sophrologie avec plusieurs praticiens.

Mais le sophrologue peut également exercer comme intervenant dans différentes structures faisant appel à lui, ou dans lesquelles il propose des visites gratuitement à des patients, ou des personnes en situation difficile, précaire, ou nécessitant une gestion du stress. Il intervient également au domicile de ses patients.

Ainsi, un sophrologue prend souvent le temps de rendre visite à des patients hospitalisés, proposant une première séance, ou plusieurs, gratuite(s) pendant leur hospitalisation. Son but est alors d’aider le patient dans la gestion de son stress dû à son hospitalisation, ou encore d’accepter un diagnostic, de comprendre les raisons de sa maladie ou de son accident, d’examiner les possibilités de retour à une vie normale et une meilleure vie pos-hospitalisation que pré-hospitalisation.

Le sophrologue peut ainsi aider les patients, mais également leur proposer ses services dans la suite de leur quête de paix intérieure après leur sortie, et dans le cadre d’une aide parallèle à un traitement, parfois lourd.

Ce spécialiste de l’esprit intervient également souvent dans les maisons d’arrêt et les prisons, auprès d’individus prisonniers à court ou long terme.

Une entreprise peut faire appel à un sophrologue dans le cadre de séances collectives pour ses employés, notamment lors de séminaires. Le secteur de la petite enfance, également, peut avoir recours à ses services, ainsi que les structures du milieu éducatif, les maisons de retraite, la formation professionnelle, les centres de thalassothérapie.

Ces entreprises ou associations peuvent le rémunérer sur facture éditée au nom de son cabinet mais sont également susceptibles dans certains cas de l’embaucher comme salarié, que ce soit à temps plein ou à temps partiel. Un sophrologue peut alors avoir plusieurs employeurs et lieux d’intervention à la fois. Souvent, un sophrologue, qu’il soit libéral ou salarié, exerce un autre métier en parallèle.
Il est à noter qu’à l’inverse, la sophrologie devienne une discipline complémentaire pour certains spécialistes de la santé, comme les kinésithérapeutes ou les coachs sportifs. Ceux-ci dispensent maintenant fréquemment des séances de sophrologie, en faisant l’une de leurs spécialités.

L’histoire de la sophrologie

La sophrologie est une discipline de soins qui a été fondée en 1960 en Colombie, par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo. Ce médecin et chirurgien reconnu se spécialise dans la psychiatrie et la neurologie en Espagne. Voyant des cas de comas, d’électrochocs sans anesthésie, et autres moyens de médecine violents, il s’intéresse alors aux répercussions de ces méthodes sur la conscience des patients.

C’est ainsi qu’il crée en 1959 la Société Espagnole d’Hypnose Clinique expérimentale, puis se penche rapidement sur d’autres méthodes, créant ainsi le terme « sophrologie » et fondant par la suite un département de la discipline dans un service hospitalier de neuropsychiatrie. Très vite, il adopte une approche plus humaniste que l’hypnose.

L’hypnose et les techniques de relaxation sont ses principales pistes, ainsi que la suggestion positive (notamment celle que l’on nomme la « méthode Coué »). Voyageant en Orient, Alfonso Caycedo ajoute à sa pratique des méthodes de méditation telles que le yoga et le zen.

Il instaure ainsi, grâce à ces sources d’inspiration, une méthode unique comprenant des exercices très précis, mêlant de la relaxation dynamique à des mouvements doux, associés à des techniques de respiration. Il met également au point des sophronisations (visualisations guidées par la seule voix du sophrologue).

Dans les années 1970 la sophrologie est reconnue pratiquement dans le monde entier, et notamment en Europe et en France. Cette médecine douce est alors principalement adoptée comme activité de relaxation et de méditation. De nombreux sophrologues se lancent dans le métier et travaillent autour de différents courants et formes d’activités, appréhendant la discipline de manière différente.

Quatre courants principaux en ressortent :
- Les écoles caycédiennes, du nom du fondateur de la sophrologie, étant directement affiliées à la fédération Alfonso Caycedo.
- Les écoles non-caycédiennes, développées principalement par d’anciens collaborateurs du neuropsychiatre.
- Les écoles de « pseudo-sophrologie », qui développent un mélange de différentes techniques de relaxation, de visualisation et de nombreuses autres théories du travail de l’esprit.
- Les écoles d’inspiration caycédienne, sans pour autant en être affiliées aux premières, qui s’inspirent de ce que faisait Alfonso Caycedo, tout en développant de nouvelles techniques.

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